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Guérir par le toucher, réaligner ses énergies... Faut-il croire aux pouvoirs du reiki ?
Par Victoria Hidoussi, publié le 06/11/2019 à 17:07

Pratiqué par des guérisseurs aux "doigts de fée", le reiki permettrait de soulager les douleurs et de faire circuler l'énergie dans le corps par simple apposition des mains. Souvent controversée, cette pratique de médecine japonaise ancestrale se démocratise de plus en plus en Occident.
Il faut passer outre les préjugés et faire preuve d'une grande ouverture d'esprit pour comprendre le reiki. Comme le shiatsu ou le magnétisme, il fait partie de ces méthodes de guérison holistiques appelées soins énergétiques. "Par apposition des mains, le praticien fait circuler l'énergie dans le corps du patient pour le libérer des blocages et des tensions tant physiques que psychiques", nous explique Seforah Benhamou, thérapeute en soins énergétiques et auteure de "Pratiquer le reiki " (éditions Eyrolles). Originaire de la médecine ancestrale japonaise, le reiki se transmettait dans les familles comme une tradition ou un remède de grand-mère, jusqu'à la fin du 19e siècle : "Le reiki s'est popularisé et diffusé grâce au Maître Japonais Mikao Usui. Il a codifié cette pratique qui, jusque-là, n'avait pas été formalisée, et il a mis en place un protocole qu'il a enseigné à travers des écoles", raconte-t-elle.
Si les légendes lui prêtent des vertus de guérison miraculeuse, aujourd'hui le reiki est surtout utilisé en tant que thérapie complémentaire : "Ce n'est pas censé soigner les maladies, mais faciliter leur traitement", indique Seforah Benhamou. "En général, les patients viennent car ils ont des blocages dans le plexus, ce qui engendre des conséquences variées : douleur intestinale, constipation, anxiété, difficulté de mobilité dans les jambes... Le praticien va transférer de l'énergie régénératrice vers son receveur. Il va dénouer ces "noeuds" dans le ventre, dans la gorge, comme s'il absorbait la douleur. Il y a une certaine forme d'altruisme", ajoute-t-elle.
Les bienfaits du reiki
Loin de l'image chamanique que l'on peut se faire du reiki, il ne s'agit pas d'un phénomène spirituel. La séance se déroule comme lors d'un massage "classique" ou d'une visite chez l'ostéopathe. À quelques exceptions près. Après avoir échangé avec le thérapeute (ou "magnétiseur") sur ses douleurs et besoins personnels, le "patient" s'allonge sur une table de massage, habillé, d'abord sur le dos puis sur le ventre. "Le praticien va poser ses mains sur la personne ou à quelques millimètres de la peau, selon le fameux protocole d'Usui. En général, on compte 12 positions minimum qui partent du crâne, puis vers les tempes, derrière l'occiput, sur le plexus solaire, le ventre, les hanches, les jambes... jusqu'à terminer par les pieds", détaille Seforah Benhamou. On retrouve des points communs avec les méridiens de la médecine traditionnelle chinoise : "Par exemple, il y a un grand point d'énergie sous la plante des pieds, qui est le premier méridien du rein. La plupart du temps, lorsqu'on le stimule, on entend des gargouilles dans l'estomac ! C'est le signe que l'énergie se remet a circuler, un peu comme on si débouchait un tuyau de plomberie", ajoute-t-elle.
Faut-il croire aux pouvoirs du reiki ?
© 123RF
Pratiqué par des guérisseurs aux "doigts de fée", le reiki permettrait de soulager les douleurs et de faire circuler l'énergie dans le corps par simple apposition des mains. Souvent controversée, cette pratique de médecine japonaise ancestrale se démocratise de plus en plus en Occident.
Il faut passer outre les préjugés et faire preuve d'une grande ouverture d'esprit pour comprendre le reiki. Comme le shiatsu ou le magnétisme, il fait partie de ces méthodes de guérison holistiques appelées soins énergétiques. "Par apposition des mains, le praticien fait circuler l'énergie dans le corps du patient pour le libérer des blocages et des tensions tant physiques que psychiques", nous explique Seforah Benhamou, thérapeute en soins énergétiques et auteure de "Pratiquer le reiki " (éditions Eyrolles). Originaire de la médecine ancestrale japonaise, le reiki se transmettait dans les familles comme une tradition ou un remède de grand-mère, jusqu'à la fin du 19e siècle : "Le reiki s'est popularisé et diffusé grâce au Maître Japonais Mikao Usui. Il a codifié cette pratique qui, jusque-là, n'avait pas été formalisée, et il a mis en place un protocole qu'il a enseigné à travers des écoles", raconte-t-elle.
Si les légendes lui prêtent des vertus de guérison miraculeuse, aujourd'hui le reiki est surtout utilisé en tant que thérapie complémentaire : "Ce n'est pas censé soigner les maladies, mais faciliter leur traitement", indique Seforah Benhamou. "En général, les patients viennent car ils ont des blocages dans le plexus, ce qui engendre des conséquences variées : douleur intestinale, constipation, anxiété, difficulté de mobilité dans les jambes... Le praticien va transférer de l'énergie régénératrice vers son receveur. Il va dénouer ces "noeuds" dans le ventre, dans la gorge, comme s'il absorbait la douleur. Il y a une certaine forme d'altruisme", ajoute-t-elle.
Les bienfaits du reiki
Loin de l'image chamanique que l'on peut se faire du reiki, il ne s'agit pas d'un phénomène spirituel. La séance se déroule comme lors d'un massage "classique" ou d'une visite chez l'ostéopathe. À quelques exceptions près. Après avoir échangé avec le thérapeute (ou "magnétiseur") sur ses douleurs et besoins personnels, le "patient" s'allonge sur une table de massage, habillé, d'abord sur le dos puis sur le ventre. "Le praticien va poser ses mains sur la personne ou à quelques millimètres de la peau, selon le fameux protocole d'Usui. En général, on compte 12 positions minimum qui partent du crâne, puis vers les tempes, derrière l'occiput, sur le plexus solaire, le ventre, les hanches, les jambes... jusqu'à terminer par les pieds", détaille Seforah Benhamou. On retrouve des points communs avec les méridiens de la médecine traditionnelle chinoise : "Par exemple, il y a un grand point d'énergie sous la plante des pieds, qui est le premier méridien du rein. La plupart du temps, lorsqu'on le stimule, on entend des gargouilles dans l'estomac ! C'est le signe que l'énergie se remet a circuler, un peu comme on si débouchait un tuyau de plomberie", ajoute-t-elle.
En même temps, la thérapeute prononce des mantras : "Ce n'est pas de la magie ou des incantations... C'est plutôt un langage sophronique pour faire basculer le patient dans un certain état de conscience, le pousser à lâcher prise pour laisser couler l'énergie", poursuit-elle.
Durant cette heure, il est possible d'éprouver une légère sensation de chaleur ou de torpeur... voire rien du tout. D'autres peuvent même sentir cette fameuse énergie circuler, comme Léna, 25 ans : "Quand j'étais plus jeune, je connaissais une guérisseuse qu'on appelait 'la Fée'. À l'époque, j'étais très angoissée par le lycée mais je ne voulais pas prendre de médicaments. Je lui ai expliqué comment mon stress se manifestait : insomnies, maux de ventre... Elle plaçait ses mains au-dessus de moi, sans jamais me toucher. Je sentais une concentration de chaleur qui émanait de ses mains et qui circulait dans tout mon corps. C'était comme si elle pouvait "retirer" la pression à certains endroits et l'évacuer de mon corps", raconte-t-elle. "Ce n'était pas mystique pour moi. C'était juste quelqu'un qui avait accès à un autre niveau de lecture du corps que tout le monde n'a pas forcément, comme un sixième sens. Une fois, alors que j'étais entièrement habillée, elle a passé ses mains au-dessus de mon corps comme un scanner, de haut en bas. Elle m'a demandé si je m'étais blessée à la cheville. Elle m'a retiré ma chaussure et ma chaussette, j'avais effectivement un hématome" se souvient Léna.
Faut-il parler de pouvoirs magiques ? Si on peut concevoir cette notion énigmatique de "transmission d'énergie", Seforah Benhamou admet dans son livre que ce canal emprunterait des voies physiologiques. Il se trouve que certaines bactéries contiendraient des cristaux et des minéraux qui réagissent différemment avec l'eau et les ions qui composent le corps humain, "cela pourrait expliquer le fait que l'imposition des mains accélère les mouvements de certaines bactéries, voire de cellules, de façon à se réaligner", écrit l'auteure dans son livre.
Vers une démocratisation des pratiques "alternatives"
Depuis quelques années, la médecine allopathique s'allie avec des nouvelles médecines dites "douces", comme la sophrologie, la méditation ou l'acupuncture. "On s'aperçoit qu'il y a beaucoup d'effets secondaires dans les médicaments. Les gens ont envie de solutions plus naturelles, moins nocives", observe Seforah Benhamou. "De plus, le reiki a des vertus très apaisantes, très calmantes. Quand une personne se sent accompagnée et décompresse, elle guérit naturellement plus vite".
Si les effets du reiki n'ont pas encore été prouvés scientifiquement, ses bienfaits commencent timidement à être reconnus en Occident : "Historiquement, il s'est développé du Japon à Hawaï, puis il s'est surtout répandu aux États-Unis et en Australie. Il est aujourd'hui pratiqué dans plus de 75 hôpitaux de renom aux Etats-Unis, dont la célèbre clinique Mayo ou bien le John Hopkins Hospital", assure Seforah Benhamou. Dans son livre, l'auteure cite notamment une étude menée par le praticien en reiki américain William Lee Rand, fondateur du Center for Reiki Research. Les recherches évaluent les effets du reiki sur de nombreuses pathologies traitées en hôpital. 1000 séances ont été analysées par 13 experts à la fois médecins et praticiens en reiki. Résultat : en plus d'avoir éloigné tout effet placebo, la dimension antistress serait soutenue.
Néanmoins, le chemin est encore long avant d'intégrer cette pratique en Europe... et surtout dans notre pays : "La France est un pays très cartésien ! C'est compliqué de convaincre lorsqu'on ne peut pas expliquer le fonctionnement par A+B. C'est encore très confidentiel, on n'arrive pas à l'incorporer dans le monde médical français, mais je pense que cela viendra", espère la thérapeute.
Un manque d'encadrement problématique
L'autre raison qui accentue cette méfiance est certainement le manque d'encadrement de cette pratique. Les formations n'étant pas reconnues, il n'est pas rare de tomber sur des charlatans : "Il existe deux manières d'être formé au reiki. La tradition japonaise est la plus performante, parce qu'elle exige d'attendre plusieurs mois pour acquérir les différents degrés de formation. Alors que la version occidentale s'en tient à un stage de 3 jours... Si vous n'avez jamais fait de soin énergétique avant, il y a peu de chance que cela fonctionne", confie Seforah Benhamou qui conseille de se fier au bouche-à-oreille plutôt qu'à Internet pour trouver un bon praticien. "Aussi, évitez ceux qui vous promettent la lune... comme ceux qui prétendent pouvoir soigner le cancer et dissuadent de suivre une chimio. Il faut avoir un discours emphatique mais équilibré, il y a des limites. Pas question de céder sur la guérison de pathologies, qui demeure le domaine exclusif de la médecine conventionnelle", prévient-elle.
Enfin, la pratique étant évidemment non conventionnée, chaque thérapeute fixe son prix : comptez entre entre 50€ et 90€ la séance, selon la ville et la "renommée" du praticien.
👍🏽Merci L😇L😇 🙏🏽😊